Fondre de plaisir.
Si à Pâques, l’agneau pascal est à l’honneur sur la table, cette fête évoque avant tout le chocolat, vendu sous des apparences diverses mais plus traditionnellement sous des formes évoquant la fécondité dont les œufs, la poule et les poussins. Doux et à croquer, il reste un fidèle allié en toutes circonstances… Riche en lipides, glucides, fibres, magnésium, fer, potassium, calcium, sodium…le chocolat est rempli de propriétés vivifiantes et stimulantes. C’est d’ailleurs la gourmandise dont les femmes ont bien du mal à se passer. A l’approche des fêtes, elles sont des milliers à confirmer leur amour pour le chocolat.
D’ailleurs, impossible d’y renoncer, le chocolat a complètement envoûté ces dames au point qu’il semblerait bien que certaines préfèrent la compagnie d’une délicieuse tablette de chocolat plutôt que de bons moments passés sous la couette avec leur partenaire. 22 % des femmes affirment que le chocolat serait la dernière chose dont elles aimeraient se passer, alors que seulement 9 % des sondées reconnaissent qu’elles auraient du mal à se priver de sexe. Expliquant sa préférence pour le chocolat, l’une des femmes interrogées a indiqué que pour elle, « le chocolat ne décevait jamais ». Et à contrario, 22 % des hommes estiment que le sexe serait la dernière chose dont ils se priveraient.
Les chercheurs de l’hôpital San Raffaele de Milan nous disent à ce sujet que les femmes accros au chocolat auraient un plus gros appétit sexuel : elles auraient plus de désir, plus d’orgasmes et, globalement, une vie intime plus épanouie. D’ailleurs le docteur Salona dit bien « Les femmes qui mangent chaque jour du chocolat jouissent d’un désir sexuel bien supérieur à celui des femmes qui n’ont pas une telle habitude. Le chocolat a un impact physiologique positif sur la sexualité féminine ».
En effet, tout le monde sait que la réputation aphrodisiaque du chocolat ne date pas d’hier. Dès la période Aztèque, et avant son importation en Europe au XVIème siècle, le cacao avait la réputation d’être un excitant sexuel. Il était préparé en une boisson très épicée mêlée de piment, de poivre et de clous de girofle, qui rajoutaient certainement à cet effet. C’est sans aucun doute la raison pour laquelle l’empereur aztèque Moctezuma en buvait chaque jour une cinquantaine d’énormes tasses pour être à même de satisfaire ses nombreuses femmes. La nouvelle ne tarda pas à arriver en Espagne puis gagna rapidement l’Europe entière. Ainsi, une certaine Madame de Pompadour absorbait régulièrement des décilitres de chocolat ambré pour « s’échauffer le sang » parce que Louis XV lui reprochant régulièrement d’être « froide ». Quant à Casanova, il en buvait des tasses entières avant d’entamer une nuit torride !
Mais en fait, plus que le chocolat, c’est le cacao qui mérite, à juste titre, l’appellation d’aphrodisiaque, car il élève le taux de dopamine, de sérotonine et d’ocytocine, des molécules du « bonheur » et de l’amour. Dans son traité des aliments en 1702, Il s’avère que la prise de chocolat, notamment noir, entraîne une accélération du rythme cardiaque de plus longue durée qu’un baiser, avec une fréquence cardiaque qui peut passer de 60 à 140 par minute. Les frissons qu’il déclenche persistent 4 fois plus de temps. L’étude montre que le plaisir est à son maximum avec le chocolat, au moment où la personne laisse fondre un carré sur sa langue.
Louis Lemery précise à propos du chocolat : » Ses propriétés stimulantes sont propres à exciter les ardeurs de Vénus « .
Renonçons à balayer cette idée reçue et maintenant que vous connaissez la recette magique pour faire exploser votre désir sexuel, n’hésitez pas à déguster du chocolat. Votre partenaire en sera ravie sans aucun doutes.
Laissons le dernier mot, plein de poésie, à Brillat-Savarin : « Heureux chocolat, qui après avoir parcouru le monde, à travers le sourire des femmes, trouve la mort dans un baiser savoureux et fondant de leur bouche. »
En attendant, je vous souhaite de joyeuses fêtes de Pâques à tous !
Cécile